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Bienvenue sur Ondes et vibrations,  Diplômée en yoga, yoga nidra, yoga thérapeutique, je suis des études de sanskrit. Je propose ici de partager mes connaissances du yoga à travers des articles ou des vidéos de pratique, postées sur ma chaîne youtube.

 

 

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13 août 2024 2 13 /08 /août /2024 15:35

Voici une première séance guidée sur un son de bol ; vous pouvez vous servir de votre propre bol en même temps que la guidance, cela sera encore plus savoureux!

D''autres guidances à venir, ainsi que des explications sur le Nad fondamental, les vibrations et le rôle des bols chantants !

Je vous souhaite une belle pratique !

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17 septembre 2023 7 17 /09 /septembre /2023 23:00

 

 

Voici une nouvelle technique de yoga nidra pour s'entraîner, encore et toujours, à garder le fil de conscience au coeur du sommeil profond. C'est là le véritable but du yoga nidra que d'arriver à l'état quatrième, Turyia.

Mais en attendant, beaucoup de techniques permettent déjà d'éclairer ses nuits, de les rendre plus "sattivques" c'est à dire plus claires et plus conscientes, plutôt que de dormir d'un sommeil " brut" dont on ne garde rien au réveil, ou, au contraire, d'avoir un sommeil agité, qui laisse fatigué malgré la nuit de repos.

La technique est simple, elle dure 20 minutes, elle insiste sur le mantra Ham Sah, son naturel du souffle et sur la lumière avec laquelle on fusionne après avoir fait la technique du souffle tombé dans le cœur.

Il ne s'agit bien sûr pas du cœur physiologique, mais du " cœur" du cakra anahata, hridaya, où git le jivatman qui est le reflet de l'atmân lui-même. Autrement dit, un éclat divin caché au plus profond de chaque être humain, qui, quoique l'on fasse, reste relié au tout, même si on l'ignore la plupart du temps, à moins d'avoir trouvé l'éveil.

Pour faire le souffle tombé dans le cœur, on inspire jusqu'à la fontanelle, sans trop d'air, on retient quelques secondes, puis, d'un seul coup, on expire et on " tombe"  dans le vide du cœur; ce " vide" est un espace qui se veut libre de tout contenu égotique. ( Une fois encore, l'ego n'est pas le monstre qu'on présente toujours, mais un bon petit ministre si on sait négocier avec lui. Mais il n'est que de passage, il disparaîtra.)

Il faut vraiment avoir cette impression d'espace et de " tomber" littéralement au centre du cœur en s'endormant tout en se sentant baigné, inondé et irradiant la lumière.

 

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Si vous faites la technique dans la journée comme entraînement, pensez à la fin de la technique à relancer le souffle et à reprendre conscience des différentes parties de votre corps.

Si vous la faites avant de vous mettre au lit, vous ferez cette prise de conscience au réveil.

 

 

 

 

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26 janvier 2023 4 26 /01 /janvier /2023 15:28

Vidéo expliquée puis guidée.

 

Il est important de prendre conscience dès le réveil du spectateur impassible et bienveillant qui veille en nous mais que notre mental discursif et toujours agité nous empêche de ressentir. Cette technique peut vous permettre de commencer " autrement" vos journées, en prenant tout de suite conscience que vous n'êtes pas votre mental.

Et même si ensuite dans la journée, vous l'oubliez de nouveau, à force de faire cette technique le matin, les rappels se feront plus facilement et bien des choses en découleront.

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20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 18:31
Le yoga nidra : faire du yoga autrement

 

 Le yoga nidra : faire du yoga autrement

 

1. Qu’est-ce que c’est ? Généralités simples

 

Ce yoga appartiendrait à la voie du yoga tantrique, celui des  Nātha-Yogin.  Qui sont-ils ? Lilian Silburn nous en fait un portrait dans son ouvrage sur la Kuṇḍalinī :

« Comme ils se désignent eux-mêmes du nom de  Śivagotra, les Nāthas sont des Śivaïtes. Pour eux, Śiva, pure conscience, jouit de la quiétude et de l’éternité, tandis que Śakti, son énergie, est à la source du changement ainsi que de l’expérience variée qui s’y attache.  Les Nāthas  visent à se libérer durant la vie. Les mesures prises en ce but sont simples. ( …) Ils insistent uniquement sur une voie directe aussi brève que possible, celle que découvre le mystique en lui-même et jusque dans son propre corps, lieu privilégié de l’expérience, que celle-ci concerne la divinité, l’énergie ou l’univers. »
 

Si le verbe « appartiendrait » est au conditionnel, c’est qu’il n’existe aucune preuve écrite malgré les affirmations que l’on peut trouver disséminées ici ou là, au gré des écrits, que cette branche du yoga vienne uniquement de cette tradition. 

 

Nidrā, en sanskrit, c’est le sommeil. Le Yoganidrā  désigne une pratique de yoga dans un état de sommeil, sachant que celui-ci se divise, au-delà de la veille (Jāgrat),  en sommeil avec rêve (Svapna) et en sommeil profond (Suṣupti). Au-delà de ces trois états, on trouve Turīya et Turīyātīta dont je parlerai plus loin.

 

Est-il possible de faire du yoga en dormant ? Bien sûr, faire du yoga sous-entend que le pratiquant vise l’union du soi avec le Soi dans lequel il se dissout. Une fois cette définition posée, on peut reposer la question et y répondre simplement : un yogi réalisé garde dans le sommeil profond, Suṣupti, un fil de conscience pur ; mais pour le reste des mortels, c’est impossible puisqu’à l’état de veille, ce fil est déjà à créer.

Mais cela n’empêche pas de « s’exercer » à yoga Nidrā : la pratique se fait  alors non pas dans le sommeil profond, mais dans un espace entre d’eux, entre veille et sommeil, c'est-à-dire dans cette phase qui est l’endormissement et qu’il faut maintenir tout le temps de la pratique.  Il n’est d’ailleurs pas rare que les premiers temps, les pratiquants s’endorment pour de bon… mais ce n’est pas grave car cet entrainement à garder le fil dans l’entre-deux délivrera une immense saveur : Rasa. S’il est un peu attentif, le pratiquant observera que sa pratique s’affine et change sans que pourtant rien ne change, et peut-être découvrira-t-il aussi  une vastitude qui l’englobe et le dépasse tout à la fois. Sans doute   la qualité de son sommeil deviendra-t-elle plus sattvique, c'est-à-dire que ses nuits seront plus claires, plus lumineuses, moins chargée de tamas, cette force d’inertie qui fait que le matin il est difficile de se « réveiller », ou de rajas qui rend le sommeil agité. Il comprendra également beaucoup mieux toutes les couches qui le composent (corps énergétique et mental et leurs liens avec le corps physique) et peu à peu une métamorphose profonde, intérieure s’opérera un peu à la façon d’un oignon qu’on pèle feuille par feuille.

 

S’exercer à  yoga Nidrā  permet donc dans un premier temps, à travers tout un tas de techniques aussi ludiques que variées, de tenter de maintenir le fil de conscience dans l’état de veille, Jāgrat, c’est à  dire tout le long du jour, et à emporter ce fil de conscience aussi loin que possible dans l’état du sommeil avec rêves, Svapna. Car avec de l’entraînement, le pratiquant parviendra parfois ou souvent, suivant, à  y emporter ce fil de conscience : il saura qu’il rêve et pourra peut-être même se dédoubler pour suivre son rêve ou l’induire dans telle ou telle direction.

 Pour éclairer ces propos, voici ce que dit Sri Anirvan : 

  « Comment conserver cette sensation de soi vivante dans le sommeil ? Le premier effort à tenter est d’entrer consciemment dans le sommeil en restant dans une sensation très subtile de soi, sensation qui persistera bien au-delà de l’état de conscience ordinaire sombrant dans la lourdeur du sommeil pour n’être plus qu’une vibration de vie dont le processus est rigoureusement connu. Au réveil le processus inverse se produit, cette vibration se déroulera pour animer la sensation de soi, longtemps avant le réveil du corps. »

 

En yoga Nidrā, le centre du cœur, le cakra Anahata, joue un rôle essentiel : c’est un grand carrefour où tout se joue, et c’est par ce centre qu’il est possible de garder le fil de conscience au-delà de l’endormissement. De nombreuses techniques permettent cet entraînement.

 

 

2. Mais peut-être faut-il commencer à expliquer ce qu’est la conscience ?

 

Ce qu’on pense être la conscience « en général » n’a rien à voir avec les réelles prises de conscience qui existent et s’affinent lors de tout travail spirituel.  On pense être conscient et pourtant à aucun moment, on est réellement l’observateur « indifférent » de sa propre vie. Si tel était le cas, malheur et bonheur auraient la même saveur. Pour la plupart des gens, la conscience se résume à être conscient « à travers les sens », pour mieux savourer «  l’instant présent ». Ils apprennent donc à se concentrer avec attention sur la vue, le toucher, l’ouïe, le goût, l’odorat. C’est ce qu’ont bien compris tous les ateliers de développement personnel et de pleine conscience, très New Age, qui fleurissent abondamment à travers le monde.

Mais comble d’ironie, paradoxe suprême, quand on fait du yoga,  ces portes qu’ouvrent les sens sur le monde extérieur doivent précisément être refermées pour ensuite disparaître complètement… Sinon, comment le témoin qui veille en chacun de nous, impassible, indifférent au monde, pourrait-il se révéler ? C’est lui qui peut permettre la découverte du Soi. Hatha yoga et yoga Nidrā poursuivent tous deux ce même but, mais avec des moyens différents, on l’aura compris. Ce « spectateur »  n’est bien sûr pas le  « Je » courant, commun, celui de Descartes, qui utilise le cerveau pour penser «  Je suis. »

 

Pour comprendre qui est ce Je, écoutons Maharshi :

 

« Il n’y a qu’une seule conscience qui subsiste dans les trois états de veille, de rêve et de sommeil profond. Dans le sommeil profond, il n’y a pas de « je ». La pensée «  je »  - et non le Je - s’élève au moment de l’éveil, et alors le monde apparaît. Où était ce « je » pendant le sommeil ? Existait-il ou n’existait-il pas ? Il devait bien exister, mais pas de la façon dont vous le ressentez maintenant. Le « je » de l’état de veille n’est que la pensée «  je », alors que celui du sommeil profond est le vrai » je » qui ne cesse pas d’exister. C’est la conscience. Si vous la connaissez, vous verrez qu’elle est au-delà de toute pensée.  ( …)

 « Je » rejette l’illusion du « je » et cependant demeure en tant que « Je ». Tel est le paradoxe de la réalisation du Soi. Ceux qui sont déjà réalisés n’y voient aucune contradiction. Prenez la bhakti. Je m’approche d’ Īśvara et je prie afin d’être absorbé en Lui. Je m’abandonne dans la foi et le recueillement ; que reste-t-il après ? A la place du « je » initial, ce qui subsiste après l’abandon total de soi même est Dieu, dans lequel le « je »  s’est dissous. C’est la plus haute forme de dévotion (para bhakti ou Prapatti), l’abandon total ou le niveau suprême de Vairāgya.

Vous renoncez à telle ou telle chose qui fait partie de «  vos » possessions. Si au lieu de cela, vous renoncez au «  je » et au « mien », tout est abandonné d’un seul coup. Le germe de la possessivité a disparu. Le mal est alors écrasé avant même d’avoir pu éclore ; pour parvenir à ce résultat, le non-attachement doit être très fort. La volonté de parvenir doit être comparable à celle d’un homme que l’on maintient sous l’eau et qui s’efforce de revenir à la surface pour survivre. Votre effort est une condition sine qua non. Et il n’est guère besoin d’aide, guru ou iṣṭadevatā, pour le faire ! »

 

 

Le yoga Nidrā n’est donc ni de la relaxation, même si celle-ci est un pré-requis indispensable,  ni de la sophrologie (même si celle-ci s’est considérablement nourrie de lui pour en faire une technique capable de réduire la souffrance psychologique, ce qui n’est pas le but du yoga) ni du développement personnel.

 

 

 

 3. Śavāsana : devenir le cadavre.

 

Les techniques de Nidrā sont nombreuses et la plupart habituent le pratiquant à entrer en « pré » Nidrā, c'est-à-dire dans cette zone entre-deux, et cela doit devenir naturel et aisé,  quelle que soit la posture, la position du corps, ou même en caricaturant un peu, la situation dans la vie : debout, allongé, assis, en méditation, au milieu d’une foule, dans le bruit, dans le métro, chez le dentiste, etc.… des concentrations, souffles, visualisions, mantras, sont proposés dans les techniques d’entrainement comme en hatha yoga pour s’habituer à glisser rapidement dans l’entre-deux sans que cela prenne trop de temps. Malgré tout, la posture du cadavre, celle dans laquelle le corps devient comme de pierre au point qu’on finit par l’oublier, est sans doute la plus utile. Mais devenir le cadavre, c'est-à-dire parfaitement immobile et dans le non-souffle, et y rester une heure, demande un entraînement progressif et patient qui peut prendre quelques années.

Pour devenir śavāsana, on trouvera dans bien des livres la fameuse « rotation de conscience », ce qui semble là encore, une bien étrange compréhension du yoga Nidrā : la conscience ne peut pas «  tourner » puisqu’elle est au-delà du mental ; il serait plus juste de parler de concentration portée tour à tour sur différentes parties du corps ; cela n’a l’air de rien, mais c’est ainsi qu’on arrive aujourd’hui à parler de méditation de pleine conscience, ce qui, en regard du yoga, ne veut absolument rien dire du tout.

Une fois l’immobilité du cadavre atteinte et le souffle devenu subtil, voici quelques propositions faites cette fois-ci par Sri Anirvan :

 

« 1) Je peux ressentir une partie du corps, comme la colonne vertébrale, et laisser la sensation vibrante, comme un « toucher subtil », me conduire vers une immobilité encore plus vaste.

2) Ce « retrait des sens » favorise alors une meilleure qualité de concentration sur un support intérieur plus subtil, comme un centre ou un flux d’énergie particulier. Le jeu des membres du yoga ne cherche qu’à suspendre la pensée pour nous ouvrir à l’Inconnu, en conjuguant la plus grande vigilance possible à la relaxation et la tranquillité la plus profonde.

3) En même temps, imaginez que vous êtes Nārāyaṇa couché dans son repos éternel, et laissez se répandre en vous le sentiment que cette visualisation fait surgir. Vous ne reposez pas sur votre lit, mais sur l’Océan infini primordial de lumière ;

4) Sur cet Océan, votre colonne vertébrale flotte, chargée d’électricité.

5) Maintenant, amenez toute votre conscience dans votre cœur ; de là, imaginez qu’elle s’élève en un courant de sensation ineffable jusqu’au centre de la gorge, puis à celui du front et enfin, à travers la couronne de la tête, jusque dans le Vide. Au-dessus, au-dessous, à droite, à gauche, il n’y a plus que le vide total d’un ciel infini et sans support. De là, la Mère, sous la forme du sommeil yogique, descend dans votre cœur pour remonter ensuite vers le ciel, dans la conscience située au-dessus de la tête. C’est Pratyāhāra et Dhāraṇā. Par cette pratique, il est possible de transformer votre sommeil. »

 

 

 

4. Yoga Nidrā  et méditation : la même chose ?

 

Les propos de Maharshi nous révèlent que cette pratique a des points communs avec la méditation car méditer n’est pas une action, mais un état qui se produit lors de la bascule dans le vide où tout se suspend, le souffle, la pensée ; une unité s’opère dans laquelle le Soi peut apparaître, c'est-à-dire cette conscience dont nous parle Maharshi un peu plus haut. Etre en méditation ou en Nidrā est au fond la même chose ; la « quête » est la même, même si dans les deux cas, il ne faut rien rechercher, rien faire, juste accueillir. Faire dans le non-faire. Et là encore, ce n’est pas du « lâcher-prise », mais une des voies du yoga où l’acte n’est pas menée par l’individu, mais où l’individu laisse l’acte se dérouler à travers lui.

Il est possible à toute personne qui est en méditation de basculer même fugitivement dans une sorte de vide qui s’apparente au sommeil profond. Les choses se dérouleront auparavant comme avant d’entrer dans le sommeil : le mental se déconstruit, sorte d’entrée en Svapna mais consciemment, puis le vide est là.

Si cet état apparaît, il est alors possible de s’allonger en śavāsana en maintenant cet état pour tenter de sombrer dans le sommeil profond en gardant le fil de conscience.

Il est même ensuite possible de se remettre en assise et de continuer la méditation qui finalement, ne s’est jamais interrompue, c’est juste la position du corps qui a changé. Les cycles s’effectuant sur au moins un (le ghaṭikā est un pot à eau pour mesurer le temps, sorte de clepsydre dont la durée est d’environ 23 minutes.)

Quand bien même la conscience vacillerait, comme la flamme d’une bougie, cet entrainement laisse des empreintes extrêmement profondes tout au long de la journée et également dans le sommeil.

Sans même atteindre «  l’éveil », l’état quatrième Turīya, qui permet à la conscience de s’unir au Soi, ou cinquième, Turīyātīta, dans lequel celle-ci reste en union perpétuelle avec le Soi même si le yogi n’est plus en méditation et quoi qu’il fasse au quotidien, le pratiquant accueille ponctuellement une vibration qui peut changer sa vie pour toujours.

Car il découvre, sans doute, qu’il est comme un personnage d’une lanterne magique, projeté dans le grand théâtre d’ombres de l’univers, mais il ne s’identifie plus à l’image, démultipliée à l’infini par les milliards d’individus qui peuplent la Terre, mais il réalise qu’il est  la Lumière qui projette l’image.

 

 

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Je propose une formation par correspondance en yoga nidra

 

 

 

 

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23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 08:42

 

Les upanisad sont des textes qui forment un immense corpus philosophique dans la tradition indienne. On en dénombre plus d'une centaine. Certains ont été écrits  800 ans avant notre ère ; d'autres sont plus tardifs. Certains sont rattachés à un ensemble appelés " upanisad du yoga" car écrits par des yogis qui ont atteint l'éveil; c'est sur cet ensemble que repose l'audio proposé aujourd'hui, extrait de la formation de yoga nidra que je propose et plus précisément sur la dhyana bindu upanisad.

La formation de yoga nidra  offre  de très nombreux exercices pratiques ainsi que de grandes séances pour explorer l'entre-deux et même aller au-delà,  mais également un enseignement théorique comme le montre l'audio du jour extrait de la série 8 de yoga nidra.

L'audio explique les quatre états - veille, état de rêve, sommeil, état quatrième, et les jeux subtils entre le jiva, ahamkara, et le Soi.

 

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23 mars 2020 1 23 /03 /mars /2020 21:33

 

Une petite séance de yoga nidra, très courte, hors " saddhana", c'est à dire pratique intense quotidienne, pour vous permettre de vous ressourcer et de ne pas laisser le monde extérieur vous imposer son dictat, son stress permanent; n'oubliez pas que c'est vous qui donnez un sens au monde; il ne faut pas que ce soit l'extérieur qui vous l'impose! Il faut juste que vous la fassiez à un moment où vous êtes somnolent. Après le repas par exemple, ou quand vous sentez que vous avez envie de dormir. Il est alors plus facile d'entrer en " nidra" . Les barrières du mental ordinaires s'effondrent, et votre intuition s'éclaire : vous entrez en contact avec votre être profond, qui est relié au Soi.  Je vous souhaite une pratique lumineuse et radieuse.

 

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1 septembre 2019 7 01 /09 /septembre /2019 09:37

Le yoga nidra : son véritable but  (1)

 

 

On traduit souvent yoga nidra par yoga du sommeil ; nidra signifiant en sanskrit le sommeil. Et on ajoute même yoga du sommeil conscient. Dans les années 1960, Satyananda rend cette  forme de yoga «  à la mode », et on commence à s’y intéresser. On comprend que grâce à lui, on pourra dormir et rêver en étant conscient. On croit même qu’il suffit de  poser des écouteurs sur les oreilles en dormant pour apprendre tout un tas de choses sans effort….

Très joli, tout cela, mais ne faut-il pas déjà par définir ce qu’est « être conscient ? »

En fait, les propositions de définition du mot  conscience au 21ème siècle  sont bien loin du mot qui la désigne en sanskrit : chit. C’est cette  conscience qui manifeste grâce à sa propre énergie l’univers tel que la science l’explore aujourd’hui.

Cela veut dire que lorsque l’univers n’est pas manifesté, qu’il est en repos, en sommeil, en nidra,  seule existe  la conscience suprême non séparée de son énergie. L’univers est résorbé, rétracté, non déployé.

C’est à cet état de fusion d’avec cette conscience initiale, le Soi,  qui, manifestée, donne l'univers, lequel est totalement englobé par le Soi, qu’invite toute forme de yoga. L'âme individuelle, jivâtman, telle la goutte d'eau qui retrouve l'océan après son cycle de l'eau (évaporation, nuage, pluie, glacier, rivière, océan = fusion) retrouve l'âtman, l'Ame-Soi.  Avant d’être une gymnastique, un outil de connaissance, ou aujourd’hui un   "anti stress" dans notre monde hypermoderne,  c’est une mystique. Et oui !

Le yoga n’est pas, à l’origine,  cet outil de bien être,  de développement personnel, de connaissance de soi présenté sur le net ou dans les magazines qui nous rabâchent " be yourself". Le yoga nidra dirait plutôt  : " Vous êtes le Tout". Voyez donc l'ironie....

 

Notre société se sert des multiples outils qu’offre le yoga  pour exploiter et développer tout cela  et pourquoi pas, après tout ? Souplesse, bien-être, détente, quête de soi même, etc... Mais ce n’est pas son but, sa finalité.

 

Et alors, le nidra ? A quoi sert-il pour les yogis réalisés ?  Pour les yogis réalisés, à rien, pour ceux en quête, c’est simplement une autre façon de faire du yoga, c'est-à-dire de s’unir au Soi, par d’autres moyens que ceux de la méditation qui elle-même etc, etc... Un yogi réalisé vit dans le Soi, et est donc en Yoga en permanence puisque ce mot veut dire union. Pour les autres, cette forme de yoga permet de chercher et/ou de trouver la rencontre avec le Soi et sa fusion en lui. D'ailleurs, il n'y a pas que les yogis qui sont des êtres réalisés. Tous ceux qui portant en eux "le royaume des cieux" le sont.

Si vous connaissez un peu les ouvrages d’Anirvan, de Maharshi, de Silburn, de Jean Klein ou d’autres mystiques, vous comprendrez parfaitement de quoi je parle.

Pour les autres, tout cela peut paraître un peu obscur, donc d’autres articles viendront éclairer celui-là.

 

Bien sûr, beaucoup viennent au yoga nidra pour apprendre à repérer et défaire les tensions du corps physique et "psychique", et aussi pour comprendre comment «  fonctionne » sur le plan physiologique, énergétique et mental l’être qu’ils incarnent sur Terre.

Mais  une fois encore, sa finalité est autre : il s’agit de lever le voile sur l’ignorance qui fait que l’individu se croit seul, séparé du tout, agissant librement, vivant  par sa propre volonté.

Alors, si on n’est pas mystique, à quoi bon faire du yoga nidra ? Autant faire de la relaxation ou de la sophrologie, non ?

Oui, c’est possible, mais dans un premier temps, le yoga nidra est un savoureux outil de connaissance et quand on sait, dans le monde indien, quelle formidable place tient rasa, mot intraduisible en français, qu’on traduit souvent, à défaut de trouver un terme satisfaisant,  par saveur, laquelle met puissamment en résonance, en vibration, le corps que l’esprit et permet déjà un premier contact, même fugitif, avec ce Soi.

Il se pourrait qu’ensuite, tout naturellement, cette saveur, cette rasa donne l’impulsion et la volonté d’éveiller ses plus belles qualités sattviques – conscience, lumière, félicité, amour et compassion, abandon -  qui, emplissant peu à peu  l’individu, le conduiront peut-être vers une route à laquelle il n’avait pas vraiment songé au début…c’est comme cela que partant de la voie de l’individu on arrive à la voie appelée voie de Shiva après être passé par la voie de l’énergie, même si les trois voies ont tendance à se croiser, à se recroiser, et ainsi de suite. La voie de Shiva est la voie divine, si vous préférez, dans laquelle le mot divine veut dire lumineuse, puis DI, en sanskrit, c’est la lumière : radieux, divin, etc…. tous ces mots parlent e lumière. C'est la voie dans laquelle volonté individuelle et divine ne sont plus qu'une.

 

Pour clore cet article, je signale mon propre étonnement en découvrant récemment  que la nouvelle formation de yoga nidra que je propose, enrichie par  des techniques de hatha yoga accessibles à tous, même aux débutants, et par  des techniques de yoga nidra inspirées par Silburn, Maharshi, Anirvan, Jean Klein, entièrement reconstruite et repensée en avril 2019, fait étrangement écho au nouveau livre de Pierre Bonnasse, sur le yoga nidra, paru en mai 2019. Comme si, chacun de notre côté, lui par ses écrits, moi par une nouvelle formation  audio, disponbile en version numérique ou sous forme de CD  et qui offre une guidance de dizaines d’heures de pratiques riches et variées,  nous voulions ramener le yoga nidra à son essence première, celle d’être une praxis pour une voie mystique, lumineuse et pleine de sattveur, de sattva, de saveur, de rasa. De Soi.

 

A lire bientôt :

  1. le yoga nidra (2)
  2. la nouvelle formation de yoga nidra
  3. les ouvrages de yoga nidra en français
  4. Hatha yoga, yoga nidra et méditation
  5. Continuer à faire du yoga quand on dépasse 60 ans.
  6. Kundalini et le Soi.
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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 11:10
Yoga nidra et méditation : l'un peut-il conduire à l'autre?

 

 

J’expliquais dans un autre article que la méditation n’est pas une action dans les voies tantriques; on est  bien loin de la « pleine conscience » mise  aujourd'hui à la mode par les Américains, qui s'est éloignée de son but premier,  thérapeutique, afin de soulager la souffrance de patients atteints de problèmes psychiques graves.

Dans les écoles tantriques, le yoga nidra offre une voie d'accès à la méditation.

Qu'est-ce qui les différencie ? L’un prolonge-t-il l’autre ? L’un peut-il vraiment conduire à ce que la tradition tantrique appelle Parashiva, qu’on traduit ici par le Soi absolu ?  Le yoga nidra est-il plus qu’un outil de relaxation ou  de connaissance de soi ?

La réponse est oui.

 

 

Quand on pratique vraiment le yoga nidra, bien au-delà de la simple technique de relaxation ou d’exploration de « l’entre-deux » que ce yoga offre et qui permet, grâce aux états de conscience modifiée, d’explorer les structures physiologique, énergétique et mentale par une « autre voie d’accès », on dépasse alors l’acte ordinaire, dans lequel la volonté de l’individu  initie l’action puis la dirige. Avec de la pratique et en restant longtemps en shavasana, c'est à dire en « cadavre », sans rien remuer, ni orteil, ni petit doigt, avec un souffle qui s'est complètement effondré, arrive un moment  où l’individu se sent saisi par une volonté qui n’est plus la sienne : quelque chose prend le relai en lui et fait à sa place et c’est absolument magique. Commence alors la première phase de la méditation, celle dans laquelle l’individu ne fait rien du tout, car quelque chose en lui fait à sa place. On voit donc qu'il est possible d’entrer en méditation en  se mettant en nidra et de sentir, tout comme en méditation,  ce quelque chose prendre le relai.

Si vous avez du mal à saisir cela, imaginez  un sucre qui fond dans l’eau. Au départ, l’eau et le sucre sont deux éléments séparés; imaginons aussi que le sucre n'ait pas conscience de l'eau, et qu'il la cherche; et  puis voilà que l’eau  vient dissoudre le sucre, mais celui-là ne disparaît pas pour autant.  Il se fond au tout, à l’eau, qui dans notre image, serait Parashiva. Image un peu simpliste, certes… mais c'est juste pour que l'imagination puisse saisir... ensuite, par un procédé chimique simple, - faire évaporer l'eau - le sucre réapparait.

 Sri Anirvan explique que, pendant la méditation en nidra, si l’individu ressent le vide du cœur et le vide de la fontanelle comme un tout, la pensée et le sens d’être une entité séparée s’effacent complètement. Il ne demeure qu’une pure conscience, totalement impersonnelle et tranquille, sans sujet qui voit et sans objet qui est vu. Il ne reste que le  « vide », qui est la véritable méditation. Méditer n’appartient pas au domaine du faire car il n'est pas une action. C'est un abandon conscient, qui d'abord se focalise en un point jusqu'à ce que quelque chose vienne " faire à la place de". C’est à cette compréhension que peut conduire le yoga nidra dont c'est d'ailleurs l'un des principaux buts : emmener l’individu  au-delà du « sommeil conscient » tel que décrit par de nombreux ouvrages qui effleurent ce qu'est yoga nidra ; car conscient, dans ces descriptions, désignent encore et toujours une action volontaire et un sujet qui fait, ressent, se sait séparé de son objet d'observation. Là, ce n'est pas du tout la mêe chose : ce sommeil conscient n'est plus l’acte volontaire de l’individu  qui se sait dormant,  mais sa fusion en Sat-Chit-Ananda : être, conscience, félicité. Il s'unit au tout.  L’individu a réalisé le 5ème état. Mais j’en reparlerai plus tard.

 

Bien sûr, pour entrer en yoga nidra, il y a  de nombreuses techniques  ( et il y en a vraiment beaucoup dans la formation que je propose) qui permettent aussi : ( liste non exhaustive) :

- d'explorer et de repérer les processus qui précèdent l’endormissement et de jouer avec les passages d’un état à un autre.

- d'opérer des guérisons, de défaire des tensions, de reposer complètement le corps comme si on le remettait à neuf.

- d'explorer les méandres des labyrinthes propres à chacun.

- d' observer méthodiquement la façon dont l’énergie déploie tous les contenus de l’individu, - car tout est là, il n’y a plus qu’à « déployer » et jouer avec l’énergie.

- de découvrir les structures énergétiques et mentales,

- etc.

Mais le yoga nidra est aussi une voie d’accès à la méditation. 

 

Quand le corps est véritablement devenu cadavre, c'est à dire shavasana qui est une posture à part entière- ce que veut dire  shava/cadavre Asana/posture - figé comme s’il était de pierre, et qu'en même temps il se fait d'une légèreté absolu, qu'on l'oublie, que les autres corps s’animent complètement, que la conscience ordinaire s’efface pour laisser place à autre chose qui vient prendre le relai, la méditation est là. « Tout simplement ».

 

Dans la formation que je propose que j'ai enrichie au cours de ces douze années de pratique, il y a des techniques d’entraînement pour apprendre à  glisser de l’entre-deux du nidra vers la méditation ; ainsi si l'étudiant est intéressé par cette voie, il peut utiliser ces techniques en préalable et méditer en yoga nidra : son  « je » ne fait plus rien, mais se laisse emporter dans le Tout vibrant, conscient et lumineux. Un beau voyage immobile et mobile tout à la fois...

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 09:20

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D’où ça vient ?  

 

Ce yoga  appartient à la voie du yoga tantrique. Des allusions sont clairement faites à ce type de yoga dans des traités anciens, comme le Vijnana bhairava tantra. Satyananda Saraswati, auteur d’un livre intéressant à lire, n’est donc pas à proprement parler le créateur de cette méthode très ancienne.  Il l’a fait découvrir  en Occident, mais ces techniques de sommeil conscient sont millénaires, tout comme le yoga tantrique qui plonge ses racines  7 ou 8000 ans dans le passé. Quand on lit son ouvrage, on voit qu’il a «  redécouvert » cette technique, mais il n’en est pas le créateur.

 

Il ne faut pas  confondre  le yoga nidra avec la relaxation. En Occident, une fois encore, les cours ont souvent transformé le yoga nidra en séance de relaxation finale. Etre complètement détendu est la condition sine qua non pour faire du  yoga Nidra, mais pas le but final.

Traduire  Yoga Nidra  donnerait : yoga du sommeil, et plus particulièrement de l’espace qui  contient les rêves.  

Le yoga Nidra apprend   dans un premier temps à s’endormir consciemment sur demande. Puis on peut commencer à explorer le sommeil et le rêve  qui devient   méthode de connaissance.

 

Comment c’est fait ?  

 

Pour  pratiquer et s’entraîner au yoga nidra,  on dispose de multiples petites techniques très simples à faire le jour ou la nuit lorsque l’on se réveille et des séances plus longues qui permettent de voyager « en spectateur » dans le monde de l’entre deux et ses méandres.

Mais on reste le spectateur à chaque instant.

 

Pour faire ces voyages dans l'entre deux, on utilise des symboles qui permettent la mise en relation de deux niveaux de l’univers qui en principe ne communiquent pas.

Les cakras, par exemple, où sont tous les contenus, mettent en contact avec  la structure énergétique. En outre, ces voyages lèvent de nombreux tabous sur les grands thèmes qui hantent l’être humain au cours de sa vie et amène une plus grande connaissance de soi/Soi.

 

Pour le yoga Nidra une « bonne nuit » est une nuit où on se réveille de très nombreuses fois. Pourquoi ? Parce que les réveils nocturnes permettent d’observer le chaos du mental quand on est dans cet entre deux si particulier : l’ordre du mental, si rangé à l’état de veille, s’effondre dès qu’on s’endort. Avec les techniques de yoga Nidra, on a accès à cet espace qu’on peut explorer.  D’où  l’intérêt des réveils fréquents – une dizaine de fois au cours de la nuit - qui sont autant de chance de faire cette exploration, d’observer le chaos, la désorganisation du mental.   Ce travail sur le sommeil   amene  non seulement à se réveiller souvent  mais aussi à moins dormir.

 

 

A quoi ça sert ?

 

VishnuDreamingPour les Yogin, il y a trois états pour tout le monde + un quatrième pour les sages

 

Jagrat est l’état de veille, commun à tous

Sapna : c’est le sommeil avec rêve 

Suchupti : c’est le sommeil profond sans conscience

Turya : c’est l’état de sagesse pour les Yogin : ils gardent la conscience quoiqu’ils fassent, la conscience du soi.

 

Le yoga Nidra apprend à vivre le deuxième état avec conscience, et peut même, pratiqué assidûment, amener  dans les deux autres états. Il est une forme de méditation allongée. Il y a des états qui sont très communs avec la méditation. Comme il faut être très détendu pour faire du yoga Nidra, celui-ci apprend à repérer et défaire les tensions du corps, du mental, du souffle.

 

 

Ce qu’on pense être la conscience  en général n’a rien à voir avec  les  réelles prises de conscience qui existent et s’affinent lors de tout travail spirituel.  On pense être conscient et pourtant à aucun moment, on est réellement  l’observateur   « indifférent » de sa propre vie. Le Yoga Nidra apprendre à  devenir le spectateur. Il peut aussi  entraîner dans la découverte du Soi, tout comme le yoga. C’est un autre chemin pour parvenir au même but. La finalité reste bien la même, mais pas d'autres voies d'accès.

 

 

Les  trois petites questions sont un petit hommage à ma chère professeur de philosophie de terminale, d'il y a 35 ans, madame Le Moal!

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