On tombe malade pour toutes sortes de raisons ; l’origine peut être karmique, c'est-à-dire que la vie réactualise à travers la maladie quelque chose d’antérieur à cette vie qui peut d'ailleurs venir d’un ancêtre, et que l’âme a accepté d’accueillir pour apporter sa réponse et transformer sa vision d’elle-même ou du monde. A travers elle, la guérison atteindra ceux qui l’ont précédée.
On peut aussi tomber malade à cause d’une rupture d’équilibre dans sa vie ; les trois corps physique, énergétique et mental donneront alors une réponse à un problème que l’individu tarde à s’apporter à lui-même ou ne parvient pas à formuler clairement ; comme il patauge ou se fuit, la maladie survient pour l’obliger à se questionner et trouver la réponse.
Mais on peut aussi tomber malade – surtout en ce moment – parce que les transformations énergétiques sont si puissantes que le corps physique n’a pas le temps de les « digérer » ni de s’aligner : son corps mental et énergétique suivent, mais le corps physique lui, peine derrière, si bien que l’harmonie en lui se rompt le temps que son corps physique s’harmonise avec les deux autres corps.
Souvent, il est dit, même à un niveau spirituel, que le corps physique, en tombant malade, passe un message à l’individu ; mais ce n’est pas forcément toujours le cas. Parfois, c’est tout simplement parce que le corps physique n’a pas eu le temps de faire son travail de son côté et que ne retrouvant plus ses points d’appui habituels, il panique et bascule dans la maladie.
Bien sûr, je ne parle pas des maladies graves et longues à guérir (j’en reparlerai ailleurs) ; je parle de ces maladies infectieuses, ou ostéo-articulaires qu’on guérit en général en quelques jours ou semaines.
J’ai remarqué cette tendance dans les ouvrages spirituels à insister beaucoup sur « le corps en tombant malade matérialise un conflit entre les plans mentaux et physiques ». C’est vrai, parfois, mais pas seulement et pas toujours.
Avoir un lumbago parce qu’on porte plus que sa part, oui, le lien est clair ; l’expression populaire « en avoir plein le dos » l’exprime fort bien.
Avoir une angine parce qu’on n’a pas osé formuler les choses comme on l’aurait voulu aussi.
Un rhume « parce qu’on ne peut plus le/la sentir ( personne ou situation)
De l’asthme parce qu’on fait de l’asphyxie sociale, etc, etc….
Mais tomber malade d’un seul coup sans raison apparente peut aussi être la réponse du corps qui dit « ça va trop vite pour moi, je n’ai pas le temps de m’adapter. S’il vous plaît, allez moins vite ! »
Pour la guérison, il ne faut pas hésiter en nidra ou en relaxation profonde, à dialoguer avec son corps ; il faut le rassurer, lui dire qu’on va l’aider, qu’on l’aime et qu’on ne lui en veut pas.
Lors de la maladie, on peut dialoguer avec son corps pour le rassurer comme on rassure un enfant, et ce dialogue apporte une relation vraiment très différente avec le corps physique ; c’est un véhicule, certes, mais sensible et doué de conscience. Il faut l’aimer et en prendre soin, et ne pas lui en vouloir s’il n’est pas très solide. Certains ont des corps rompus à toute épreuve, d’autres des corps qui ont plus de mal à « tenir la route ». Quoi qu'il en soit, dialoguer avec son corps physique ne peut que lui faire du bien.
Comment ? Et bien, on s’allonge, on se met en relaxation profonde type nidra, puis on s’imagine à l’intérieur de son corps physique immense et lumineux, en petit clone de soi même, et on va dialoguer avec nos organes, ou notre sang, ou nos os, ou toute chose qui se présente. Ensuite, on peut activer à l'intérieur de soi son énergie guérisseuse en lui donnant la forme qu'on souhaite, et cette énergie va aller soigner, guérir, transformer... tout est chimie dans l'univers, et c'est la même chose dans le microcosme qu'est notre corps; et nous avons tous la capacité à créer une chimie guérisseusse.
C’est une technique très belle, très douce, qui apporte beaucoup d’amour et compassion pour ces corps physiques destinés à disparaître. Ou plus exactement, à la mort, la matière qui compose le corps physique se transforme complètement en se décomposant, car rien dans l’univers n’est créé qui ne soit déjà là, du moins en germe - ou ne disparaît. Tout se transforme en permanence.