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Bienvenue sur Ondes et vibrations,  Diplômée en yoga, yoga nidra, yoga thérapeutique, je suis des études de sanskrit. Je propose ici de partager mes connaissances du yoga à travers des articles ou des vidéos de pratique, postées sur ma chaîne youtube.

 

 

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12 août 2024 1 12 /08 /août /2024 09:51

A quoi voit-on que kundalini s’éveille (un peu ?) ?  Sept petits points de repère tout  simples. Sept petits cailloux lumineux pour éclairer sa route...

 

Kundalini, le mythique serpent des profondeurs, endormi dans le cakra de la base chez tout être humain, s’il s’éveille un jour, ce qui n’a en principe aucune chance d’arriver chez la plupart des milliards des individus qui peuplent cette Terre, transcende précisément cet individu ;  la plupart des textes ou des écrits que l’on trouve sur cet éveil mettent l’accent soit sur les désordres que cet éveil ou montée apporte s'il était pas ou mal préparé ( les éveils spontanés sont TOUJOURS partiels) soit sur les pouvoirs extraordinaires que cet éveil donne : vision, capacité à se faire minuscule, ubiquité, pouvoirs en tous genres ( style super héros), etc.

Contrairement à la littérature qui fleurit abondamment avec les pouvoirs des supers héros, les voyages dans l’astral, et autres choses qu’on lit de puis le mouvement de la théosophie, cet article se veut volontairement tout simple et parle de l’éveil partiel de Kundalini.

La plupart du temps, Kundalini s’éveille sous la guidance d’un maître lui-même éveillé, soit directement, soit à travers des pratiques de yoga, sous la guidance de ce maître. Quand elle s’éveille, on peut dire qu’elle détruit tous les contenus personnels, individuels pour fondre l’individu au tout, qui cependant reste un individu incarné. Mais le  Je "Aham", est devenu TOUT "Maha". (grand en sanskrit)

MAIS ce qui est rarement dit ou expliqué, c’est que dans une démarche authentique de yoga ou/et une vie mystique profonde et sincère, la belle endormie va forcément ouvrir un œil et que cela change tout. Qu’est-ce qui alors indique que la demoiselle commence à s’extirper de ses profondeurs et apporte à l’individu ce petit plus, oh, bien modeste, puisqu’il ne s’agit pour donner un ordre d’idée que de 4 ou 5 % de ce  potentiel enfermé en elle, qui va littéralement enchanter sa vie ?

Voici une liste d’éléments ; car au-delà des pouvoirs que Kundalini apporte, c’est surtout sa douceur, sa paix, que les grands éveillés ont évoquées, tel Maharshi.

 

1) L’être est de plus en plus sensible à la beauté ; je devrais écrire RASA, qui en sanskrit est la saveur esthétique ; cela peut-être à travers l’art, la nature, la beauté d’une ville, d'un bâtiment, d'un objet, d'un petit rien, d'un reflet, d'un mouvement,  autrement dit à travers tout ce qui vient directement toucher le cœur et cloue le bec au mental ; Rasa ne s’analyse pas, il se vit en direct. Le sens esthétique qui se raffine, qui devient de plus en plus profond est l’un des grands signes ; l’individu va s’arrêter dans la rue pour regarder un immeuble, un arbre ; il est attentif au changement de lumière ; il peut rester des heures dans la contemplation pure d’un paysage… il ne craint plus de perdre son temps ; il le perd sans s’en inquiéter, car il sait qu’il ne s’écoule pas… la liste n’est pas exhaustive, bien sûr.

2) Le besoin de consommer diminue. Attention, ça n'est pas par désir d'écologie, par sans moral, ou autre! Que nenni! Cela se fait naturellement car l’individu tout occupé à redécouvrir un monde neuf qui éclot tout pareillement en lui et hors de lui, éprouve de la sorte moins le besoin de se « divertir » à l’extérieur, de consommer : spectacles, divertissements, voyages, soirées entre amis, vêtements, objets, biens matériels, possessions en tous genres, ce fameux « avoir plein nos armoires » de la Foule sentimentale de Souchon ; notez bien que l’individu ne se ferme nullement au monde, mais sa rumeur ne l’atteint plus de la même façon, parce qu'un monde nouveau s'est mis en place, simple mais tellement lumineux et nourrissant.

Par ailleurs, il a une attitude de retrait bienveillant ; il écoute la fureur ou la rumeur du monde, sans vouloir absolument y participer ; cela ne veut nullement dire qu’il est indifférent, qu'il s'est retiré dans son ermitage, non. L'explication est simple :   la dualité ne le tiraillant plus d’un côté ou de l’autre, il est à présent enclin à observer les deux plateaux de la balance plutôt que de vouloir absolument que l’un des deux s’incline d’un côté ou de l’autre selon son désir.

3) Il est content pour rien ; ce n’est pas encore la félicité, la béatitude, Ananda, mais un avant-goût. La moindre petite chose l’émerveille, l’ enchante, le met en joie ; il retrouve un état d’enfance où tout est toujours neuf et merveilleux pour la première fois, où tout est en re-création perpétuelle, ou tout prend des formes de jeux, alors que dans son quotidien, absolument rien n’a changé.

4) Son intuition s'aiguise et est profonde et juste. Il sera plus à même de sentir, de ressentir, et de comprendre sans passer par le mental discursif ; cela apporte aussi beaucoup de paix, et toujours cet état de recul qui n’est pas de la passivité, car on peut toujours être actif dans le monde, en faire partie, mais plus de la même façon ; de la sorte, il est bienveillant, car il sait que tout est égal, et il sait aussi qu’au-delà du Je, guidé par le mental, les contenus personnels des cakras, il brille en Hrdaya une petite part de l’âme cosmique universelle.

Il commencera à percevoir une autre dimension sous le monde «  réel », peut-être percevra-il les auras, les énergies, le monde invisible, mais sans tomber dans le côté « sensationnel » de la chose, car il verra tout cela comme faisant un tout et non comme des éléments exceptionnels, ou extraordinaires. C’est comme si après avoir vu le monde à travers des lunettes déformantes, on les lui retirait…

5) Cet individu la plupart du temps sera en paix avec lui-même et le monde, il ne cherchera plus à être "quelqu’un" ni "personne", ces deux mots ne signifiant plus rien pour lui. Conscient d’être de passage, il cherchera à accroître en lui la lumière qu’il devine y briller, et consacrera du temps à augmenter celle-ci. Suivant l’appel de la mystérieuse, il s’engagera ou non dans cette voie d’une manière totale, en sachant que tout est là, qu’il faut être prêt, que la grâce peut le toucher à chaque instant, et que dans ce cas, c’est tout son être profond qui sera transfiguré. Il est donc prêt à mourir à lui-même.

6) Il est plein d'empathie pour tout et tous,  sans que pour autant  ses émotions ne le dirigent. C'est un point important, cette forme d'amour universel, d'amour pour tous, d'empathie, mais sans vouloir " aider", " changer",  "modifier". Il voit en tous le reflet du divin, sachant que sous les personnages incarnés, il y a l'âme commune qui vibre.

7) Enfin, son mysticisme s'éveille. Il ressent un appel, un union ou un désir d'union avec le Divin ( DI, c'est briller en sanskrit, d'où vient l'idée de radieux, dieu, et de lumière). Il peut même être touché par la grâce.

 

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1 décembre 2023 5 01 /12 /décembre /2023 11:10

 

Je vous propose en lecture résumée le livre de Mookerjee/Khanna sur la voie du tantra. Si vous souhaitez le lire en entier, vous le trouverez en édition de poche, dans la collection Sagesse édité chez Point. Je l'avais publié en deux articles séparés il y a 8 ans, en un seul article la lecture en est bien plus aisé.

 

Cet ouvrage n'a pas la profondeur de ceux de Lilian Silburn, qui distille dans ses ouvrages non seulement sa connaissance profonde du tantrisme mais laisse filtrer à travers ses mots  son expérience d'initiée, même si à aucun moment, elle ne le dit de façon nette et franche. Ses mots sont vivants parce que sa pratique est réelle ainsi que son éveil. Il en est tout autrement de cet ouvrage qui n'a pas les belles qualités spirituelles ci dessus citées.

Il n'en reste pas moins un ouvrage intéressant à lire, ne serait-ce que pour voir les choses d'un autre point de vue, celui-ci n'entrant pas en contradiction avec les autres ouvrages de cette tradition, mais présentant les choses de façon plus " sèche".

 

 

  la voie du tantra

Introduction

ardhanarishvara-siva-statue.jpg

 

 

Définition simplifiée :

Le tantra est un mystère créateur qui nous conduit à transmuter sans cesse davantage nos actions en conscience intérieure : non pas en arrêtant d’agir mais en transformant nos actes en évolution créatrice. Le tantra présente une synthèse de l’esprit et de la matière qui permet à l’être humain de réaliser pleinement ses potentialités spirituelles et matérielles. Le renoncement, le détachement et l’ascétisme par quoi l’individu peut se libérer des servitudes de l’existence et retrouver son identité originelle avec la source de l’univers ne sont pas la voie du tantra. En fait celui-ci adopte l’attitude opposée : non pas un retrait de la vie, mais l’acceptation la plus entière possible de nos désirs, de nos sentiments, et des situations que nous rencontrons en tant qu’êtres humains.

 

Dates

Il est très difficile de dater l’apparition des principes et des pratiques tantriques. On rencontre des symboles du rituel tantrique dans la culture d’Harappa (civilisation de la vallée de l’Indus, troisième millénaire avant notre ère) sous la forme de représentations de postures de yoga et d’objets liés au culte de la Mère et de la fertilité. Il y a une affinité entre les tantras et les védas et des influences mutuelles des uns sur les autres au deuxième millénaire. Puis une évolution tout au long de notre ère avec des influences multiples, (upanishad et autres)

Textes

Des textes ont commencé à être rédigés à l’époque gupta (4ème – 6ème  siècle) et d’autres ont été rassemblés entre le 7ème et le 12ème siècle de notre ère notamment des textes shaiva du Cachemire datant du 9ème et du 10ème siècle. Mais comme écrit plus haut, la pratique existait depuis plusieurs bien plus longtemps (jusqu’à 3 millénaires avant JC). Puis il y eut  des textes plus tardifs (du 15ème  jusqu’au 19ème siècle) Donc beaucoup de traces diffuses et éparses – le tout très difficile à dater. Les tantras sont nommés Agama, Nigama, Yamalas, etc. suivant le mode de présentation choisi.

Sectes :

Plusieurs sectes tantriques  en fonction de la divinité et du rituel. On peut citer :

  1. Saivas : adorateurs de Siva
  2. Vaishnavas : adorateur de Vishnou
  3. Saktas : adorateur de sakti

Ce sont des groupes majeurs qui se divisent eux-mêmes en sous groupes.

Les régions les plus concernées : Assam, Bengale, Orissa, Maharastra, cachemire, contreforts nord ouest de l’Himalaya, Rajasthan certaines régions de l’inde du sud. L’une des sectes Kulachara est censée avoir été fondée par les saints tantriques Natha (Adinât, Gorakshanath, Matsyendrasanath…)   ( Note de moi-même, c’est à cette école ( et non secte !) que se rattache notre pratique de yoga.

Légende :

Les lieux sacrés parurent au gré de la dispersion de la malheureuse première compagne de Shiva, Sati, dont le corps tomba en morceaux peu à peu.  Tel le temple Kamakhsya de Kamrupa dans l’Assam.

Largeur de vue :

Le tantra qui est avant tout une voie pratique de réalisation, a adopté diverses méthodes pour répondre aux besoins de différents adeptes, de conditions et de capacités multiples. Bien que le but soit le même pour tous, chacun a la liberté de suivre le sentier à sa façon. Une telle liberté ne siginifie pas une simple négation des limites, mais une réalisation positive, source de joie pure, de telle sorte que la connaissance universelle devient ce qu’elle est, connaissance de soi.

Dans cette optique, les tantras ont développé une structure théorique et pratique, à la fois spirituelle et physique, permettant d’accomplir les objectifs de la vie. Il est important de dire que le tantra s’est développé en dehors de la société établie. L’approche tantrique de la vie est antiascétique, antispéculative et entièrement dépourvue de clichés perfectionnistes conventionnels.

Principes de bases  et finalités:

Ils peuvent être exposés en partie du plan cosmique pour arriver au plan humain, ou en partant dans l’autre sens. Pour les tantras, ce qui est dans l’un est dans l’autre, ce qui est en haut et en bas, donc le sens n’a aucune importance. Ce qui est fort pratique car cela veut dire qu’en partant d’une réalité pratique, concrète, on peut remonter jusqu’au plan cosmique, ce que ce propose de faire les pratiques tantriques. Ce peut être un travail sur le corps, un rituel, la visualisation de yantras, mandalas, divinités, la répétition de bija-mantras.

Toutes ces pratiques n’ont qu’un seul but : l’éveil et la réalisation de la vision de l’unité.

Philosophie simplifiée :

La réalité est un tout indivisible : Shiva-Shakti. Ils ne sont des entités séparées que sur le plan relatif, Shakti actualisant sans cesse la conscience et déployant les mondes successifs. L’individu qui est intégré à ce système cosmique détient le pouvoir de s’unifier avec la conscience. La manifestation se fait sur un plan duel – masculin/féminin symbolisé par Purusha/Prakriti. Ils ne sont que deux aspects d’un seul principe. L’objectif du tantra est donc de réaliser cette unité en soi, en unissant les contraires. Dans l’expérience de l’unité, Ananda est ressentie. Elle est toujours recherchée. Le culte du féminin rendu dans les pratiques tantriques vient du fait que la femme est vue comme l’incarnation  de Shakti et est investie de tous les aspects de la vie.

Les trois gunas : 

La conjonction des opposés est source de félicité et débouche sur la spontanéité primordiale. Dans cet état harmonieux, Prakriti, la nature, est composée de trois gunas en parfait équilibre, on ne peut donc les discerner. Dans leur état manifesté ils sont :

  1. Sattva  - essence - est la tendance ascendante orientée vers l’unité et la libération,
  2. Rajas,  - énergie – est la tendance tourbillonnante qui donne l’élan de toute force créatrice
  3. Tamas, - masse – est la tendance descendante ou centrifuge, la source de la décomposition et de l’annihilation.

Lorsque le monde se met en branle on peut dire que:

  1. Tamas est l’énergie magnétique
  2. Rajas l’énergie cinétique
  3. Et Sattva l’énergie équilibrante à mi chemin des opposés.

Si ces énergies sont équilibrées, il n’y a ni mouvement, ni manifestation, ni flux, seulement immobilité perpétuelle. Mais dès que l’univers se déploie, il se projette sous forme vibratoire.

Connaissance scientifique

Le tantra a intégré la totalité des connaissances scientifiques traditionnelles en mathématiques, astronomie, - rotation de la terre sur son axe, calcul de la distance moyenne des planètes à partir de la théorie du mouvement équilinéaire, etc – physique. Ces découvertes provenaient de  visions intuitives,  de pratiques et d’illuminations yogiques, et d’une intense observation des phénomènes naturels, sans le recours à une expérimentation conduite selon les méthodes modernes.

Ces connaissances   ont amené les yogins à affirmer que le soi extérieur est seulement une petite projection du soi intérieur. Un vaste réservoir de forces latentes attend d’être découvert. Le corps humain est un véhicule au moyen duquel l’énergie psychique dormante, Kundalini Shakti peut être éveillée pour s’unir finalement à la conscience cosmique, Shiva.

 

Rôle des mantras et des yantras

Dans la philosophie tantrique, tout est observé sur le plan de la vibration. Ainsi le mantra est-il une mise en vibration d’une certaine qualité d’énergie via des bijas - des phonèmes - qui eux même mettent en vibration des centres énergétiques dans l’être humain, qui eux-mêmes permettent à l’individu d’entrer en vibration avec l’univers. Le son joue un rôle fondamental dans les pratiques tantriques, celui entendu sur le plan manifesté et celui « non frappé »

Le plus connu étant le AUM d'où découle tout l'univers sur son plan manifesté. Lire sur ce blog l'histoire du AUM

Le yantra a la même finalité sauf que la vibration est obtenue par des schémas symbolisant la structure vibratoire de l’univers à travers des formes géométriques simples.Certains mandalas combinent ces formes simples en schéma d'une haute complexité; ce sont toujours des " visions" mises sur le papier.

Les deux sont des ponts, des passerelles et ont leurs correspondances les uns dans les autres. Ils sont des puissants supports pour éveiller la conscience, à travers la mise en vibration d’une certaine forme d’énergie – une fois de plus à travers eux ce sont l’union Shiva/shakti qui est recherchée.

Art

L’art tantrique  - il serait d’ailleurs plus juste de parler d’iconographie pour toutes les représentations visuelles - est une métaphysique visuelle. La notion d’esthétisme participe du plan divin ; la vibration esthétique puissante est indissociable de la forme spirituelle.  En langage plus simple, fond et forme ont autant d’importance l’un que l’autre et du tout naît le beau.  Ce beau à vocation de :

 - Restituer l’expérience de l’unité pour permettre une mise vibration du  « spectateur » ;  grâce à l’extase esthétique, si elle surgit, le spectateur ressentira peut être, au moins temporairement, cette unité.

Si l’on prend la danse, art et  rituel se rejoignent et  le danseur en se reliant au plan divin, agit sur le public un peu comme un yantra. Il permet au public de se relier à son tour, et donc d’entrer en contact avec la réalité transcendantale. Et là encore de ressentir l’unité.

- Soit de construire au fur et à mesure de la méditation cette expérience d’unité qui se révèle au fur et à mesure, le dessin accompagnant, reflétant et conduisant tout à la fois cette expérience.

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Le yantra

 

C’est une pure configuration géométrique. Certains sont élaborés par étape au cours du processus de la méditation comme expliqué plus haut. D’autres servent de support, de guide pour la méditation.

Certains yantras représentent des divinités ; non pas que les Tantriques croient en tel ou tel dieu, non. C’est une façon de  représenter symboliquement des qualités de l’ énergie via  ces divinités.

D’autres yantras sont  des modèles énergétiques du cosmos.

 

Comme pour le mantra, c’est à la vibration que s’intéressent les tantriques car c’est un principe cosmologique primordial, d’où proviennent toute  structure et tout mouvement. Si nous pouvions passer derrière les apparences, nous verrions des structures statiques comme des modèles vibratoires.  Ils révèlent différents degrés de la réalité qui implique le cosmos, l’infini, le temps, l’espace, le jeu de la polarité. Dès lors qu’on interprète l’infini en termes finis, on est obligés d’exprimer l’illimité de façon relative, en créant des modèles mathématiques d’espace virtuel.

Le point zéro/ Bindu

La représentation minimale de la conscience omnipénétrante est le point mathématique de dimension zéro, bindu, placé au centre du yantra. Bindu est le degré ultime de puissance auquel une chose ou une énergie puisse être condensée. «  Au-delà des  tattvas est le Bindu »

 

Les autres formes :

  1. Le cercle met en contact avec  l’unité, le carré avec la qualité matérielle de la nature, le triangle avec  toutes les triades qui sont au cœur de la pensée tantrique – mondes, gunas, tattvas, etc -,
  2. Le triangle pointée vers le bas est Shakti et vers le haut Shiva, imbriqués, c’est l’union de Shiva/Shakti, réunit par leurs sommets, c’est le tambour destructeur de Shiva, ainsi de suite…
  3. La projection du symbole est souvent directe, hardie de telle sorte que même une petite miniature peut ouvrir les portes de l’esprit.

Selon le TantraRaja tantra, il existe 960 yantras, dont le plus célèbre est le Sri Yantra qui a dû être conçu très anciennement et transmis à travers les siècles. Le Kamakalavilasa en a révélé la nature, la signification, la construction et l’application et l’on trouve également la description de sa structure dans le Saundaryalahari, traditionnellement attribué à Shankara.

C’est une figure formée par la rencontre de 9 triangles avec cinq tournés vers le bas et 4 vers le haut, centré autour du Bindu. Dans ce yantra s’inscrit la création, car ce point est la suprême Shakti qui croit et prend la forme d’un triangle, puis arrive la polarité puis deux points supplémentaires pour former une triade. C’est le désir originel dans le processus créateur, signe d’évolution, et qui représente le principe de la création.

A partir de là s’opère tout le processus créateur qui part du plan le plus subtil pour aller au plan vibratoire plus grossier, ces mots n’ayant aucune connotation péjorative puisqu’ils traduisent juste ce processus créateur. Sont associés des lettres de l’alphabet sanskrit, puis d’autres figures découlent des 9 triangles  et ainsi de suite jusqu’à décrire toute la création du cosmos. Ce yantra comme la plupart  des mantras – voir tous –  a été élaboré à partir de révélation intérieure et non pas avec des calculs mathématiques.

Dans les traditions tibétaines, ce sont plutôt des mandalas qui jouent le rôle des yantras. Le disciple apprend à intérioriser lui aussi le mandala, chaque étape de l’intériorisation correspondant à une progression intérieure vers l’unité.

 

Corps subtil et sa représentation

Les centres énergétiques les plus importants sont représentés comme des lotus, dont la symbolique montre qu’avec l’éclosion la condition de base qui est ignorance et obscurité peut être dépassée dans un sublime déploiement d’énergie et de conscience. Chaque centre énergétique a un certain nombre de pétale, le dernier étant le Saharasha, le lotus aux mille pétales. Dans le cakra de la base, la Kundalini-Shakti endormie qui a fini son travail de création, dort sous la forme d’un serpent  qui se mort la queue, enroulé trois fois et demi sur lui-même, autour d’un linga. L’énergie qui irradie de ces centres est représentée par une spirale.

Quand à la pure conscience, elle est représentée dans l’absence de formes mais le champ est saturé de couleurs.

 

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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 15:59

Suite du résumé du livre " la voie du Tantra"

 

Aujourd'hui, partie deux intitulée  Art

 

Art

 

L’art tantrique  - il serait d’ailleurs plus juste de parler d’iconographie pour toutes les représentations visuelles - est une métaphysique visuelle. La notion d’esthétisme participe du plan divin ; la vibration esthétique puissante est indissociable de la forme spirituelle.  En langage plus simple, fond et forme ont autant d’importance l’un que l’autre et du tout naît le beau.  Ce beau à vocation de :

 - Restituer l’expérience de l’unité pour permettre une mise vibration du  « spectateur » ;  grâce à l’extase esthétique, si elle surgit, le spectateur ressentira peut être, au moins temporairement, cette unité.

Si l’on prend la danse, art et  rituel se rejoignent et  le danseur en se reliant au plan divin, agit sur le public un peu comme un yantra. Il permet au public de se relier à son tour, et donc d’entrer en contact avec la réalité transcendantale. Et là encore de ressentir l’unité.

- Soit de construire au fur et à mesure de la méditation cette expérience d’unité qui se révèle au fur et à mesure, le dessin accompagnant, reflétant et conduisant tout à la fois cette expérience.

 

Le yantra

 

C’est une pure configuration géométrique. Certains sont élaborés par étape au cours du processus de la méditation comme expliqué plus haut. D’autres servent de support, de guide pour la méditation.

Certains yantras représentent des divinités ; non pas que les Tantriques croient en tel ou tel dieu, non. C’est une façon de  représenter symboliquement des qualités de l’ énergie via  ces divinités.

D’autres yantras sont  des modèles énergétiques du cosmos.

 

Comme pour le mantra, c’est à la vibration que s’intéressent les tantriques car c’est un principe cosmologique primordial, d’où proviennent toute  structure et tout mouvement. Si nous pouvions passer derrière les apparences, nous verrions des structures statiques comme des modèles vibratoires.  Ils révèlent différents degrés de la réalité qui implique le cosmos, l’infini, le temps, l’espace, le jeu de la polarité. Dès lors qu’on interprète l’infini en termes finis, on est obligés d’exprimer l’illimité de façon relative, en créant des modèles mathématiques d’espace virtuel.

 

Le point zéro/ Bindu

 

La représentation minimale de la conscience omnipénétrante est le point mathématique de dimension zéro, bindu, placé au centre du yantra.

Bindu est le degré ultime de puissance auquel une chose ou une énergie puisse être condensée. «  Au-delà des  tattvas est le Bindu »

 

Les autres formes :

 

Le cercle met en contact avec  l’unité, le carré avec la qualité matérielle de la nature, le triangle avec  toutes les triades qui sont au cœur de la pensée tantrique – mondes, gunas, tattvas, etc -,

Le triangle pointée vers le bas est Shakti et vers le haut Shiva, imbriqués, c’est l’union de Shiva/Shakti, réunit par leurs sommets, c’est le tambour destructeur de Shiva, ainsi de suite…

La projection du symbole est souvent directe, hardie de telle sorte que même une petite miniature peut ouvrir les portes de l’esprit.

 

Selon le TantraRaja tantra, il existe 960 yantras, dont le plus célèbre est le Sri Yantra qui a dû être conçu très anciennement et transmis à travers les siècles. Le Kamakalavilasa en a révélé la nature, la signification, la construction et l’application et l’on trouve également la description de sa structure dans le Saundaryalahari, traditionnellement attribué à Shankara.

C’est une figure formée par la rencontre de 9 triangles avec cinq tournés vers le bas et 4 vers le haut, centré autour du Bindu. Dans ce yantra s’inscrit la création, car ce point est la suprême Shakti qui croit et prend la forme d’un triangle, puis arrive la polarité puis deux points supplémentaires pour former une triade. C’est le désir originel dans le processus créateur, signe d’évolution, et qui représente le principe de la création.

A partir de là s’opére tout le processus créateur qui part du plan le plus subtil pour aller au plan vibratoire plus grossier, ces mots n’ayant aucune connotation péjorative puisqu’ils traduisent juste ce processus créateur.

Sont associés des lettres de l’alphabet sanskrit, puis d’autres figures découlent des 9 triangles  et ainsi de suite jusqu’à décrire toute la création du cosmos.

Ce yantra comme la plupart  des mantras – voir tous –  a été élaboré à partir de révélation intérieure et non pas avec des calculs mathématiques.

 

Dans les traditions tibétaines, ce sont plutôt des mandalas qui jouent le rôle des yantras. Le disciple apprend à intérioriser lui aussi le mandala, chaque étape de l’intériorisation correspondant à une progression intérieure vers l’unité.

 

Corps subtil et sa représentation

 

Les centres énergétiques les plus importants sont représentés comme des lotus, dont la symbolique montre qu’avec l’éclosion la condition de base qui est ignorance et obscurité peut être dépassée dans un sublime déploiement d’énergie et de conscience.

Chaque centre énergétique a un certain nombre de pétale, le dernier étant le Saharasha, le lotus aux mille pétales.

 

Dans le cakra de la base, la Kundalini-Shakti endormie qui a fini son travail de création, dort sous la forme d’un serpent  qui se mort la queue, enroulé trois fois et demi sur lui-même, autour d’un linga.

L’énergie qui irradie de ces centres est représentée par une spirale.

 

Quand à la pure conscience, elle est représentée dans l’absence de formes mais le champ est saturé de couleurs.

613vpmZ2-lL. SY450

 

 

Cosmogrammes

 

Certaines représentations figurent les origines de l’univers, on trouve des cartes cosmologiques et astrologiques, on trouve aussi la représentation de l’homme cosmique, ou encore des diagrammes qui figurent Jambu-dvipa, le continent insulaire central dans le système cosmologique.

 

Concrètement, par exemple, l’univers est composé de trois zones, au centre desquelles figure le mythique Mont Meru, entouré par la terre, ou Jambu dvipa entouré lui-même par sept cercles. Au-delà du dernier cercle, on est dans le non-univers, Aloka. Par un dessin simple, le cosmogramme amène d’une façon fulgurante une notion abstraite qui résume la philosophie tantra.

 

Les dimensions symboliques du Purusha cosmique lui font atteindre les dimensions de l’univers, sous-tendant via cette représentation que ces possibilités sont inclus dans  chaque être humain. Donc chaque être humain a la possibilité de réaliser le soi et de devenir l’univers et le non-univers.

 

 

Représentation de Prakriti

 

Kali.png

 

Les représentations de la «  nature-énergie » sont parfois déroutantes, lorsqu’elles prennent les visages terrifiants de Kali par exemple ;  là encore, il n’y a pas de croyance en une idée, mais simplement la représentation d’un concept via une personnification sous les traits d’une déité.

Kala veut dire fragmentation ; Kali est celle à qui tout est soumis, c'est-à-dire la destruction inexorable par le temps. Elle est souvent représentée en noir car «  toutes les couleurs disparaissent dans le noir, de la même façon, tous les noms et les formes disparaissent en elle » ( Mahanirvana tantra). En regardant cette kali avec tous ces symboles, les illusions peuvent cesser en un instant et une compréhension profonde et intuitive faire naître comme un saisissement de compréhension immédiate qui va au-delà de l’effroi que peuvent provoquer ces images.

 

Cette nature-énergie a plusieurs représentations possibles, chacune symbolisant une forme de cette énergie. Ce ne sont pas des «  entités séparées » mais la même avec des qualités différentes.

 

Quand aux sculptures érotiques de différents temples tantriques, elles parlent de l’union de Shiva avec sa Shakti, c'est-à-dire l’union de la conscience et de l’énergie.

 

La théorie du rasa :

 

Développée par Abhinavagupta au 10ème siècle, elle donne une clé pour comprendre les états de conscience impliqués par l’imagerie tantrique.

Rasa, c’est l’émotion la plus haute qui naît d’un «  choc » esthétique liée à une compréhension intuitive, comme si une brèche se faisait  dans la compréhension, par delà les sens et l’intellect pur.

 

Il y a cependant neuf rasas abstraits qui mettent en vibration différents gunas ( tamas, rajas, sattva)

 

Les temples et les tracés d’urbanisme ont aussi été influencés par les yantras et les mandalas, en se calquant sur les formes géométriques simples : triangle, carré, cercle

Selon les principes tantriques, les orientations des temples devait créer créer un microcosme à l’image du macrocosme.

 

64-yogini-temple-2.jpgtemple des 64 yoginis

 

Voici en lien la première partie de l'article

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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 17:16

 

 

Voici ici un "résumé" de l'introduction du livre, " la voie tantrique".

 

Cet ouvrage n'a pas la profondeur de ceux de Lilian Silburn, qui distille dans ses ouvrages non seulement sa connaissance profonde du tantrisme mais laisse filtrer à travers ses mots  son expérience d'initiée, même si à aucun moment, elle ne le dit de façon nette et franche. Ses mots sont vivants parce que sa pratique est réelle ainsi que son éveil

 

Il en est tout autrement de cet ouvrage qui n'a pas les belles qualités spirituelles ci dessus citées

Il n'en reste pas moins un ouvrage intéressant à lire, ne serait-ce que pour voir les choses d'un autre point de vue, celui-ci n'entrant pas en contradiction avec les autres ouvrages de cette tradition, mais présentant les choses de façon plus " sèche"

Voici le résumé de l'introduction qui permet déjà de mieux comprendre cette philosophie qui se double d'une pratique.

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  la voie du tantra

Introduction

( résumé)

 

 

Définition simplifiée :

Le tantra est un mystère créateur qui nous conduit à transmuter sans cesse davantage nos actions en conscience intérieure : non pas en arrêtant d’agir mais en transformant nos actes en évolution créatrice. Le tantra présente une synthèse de l’esprit et de la matière qui permet à l’être humain de réaliser pleinement ses potentialités spirituelles et matérielles. Le renoncement, le détachement et l’ascétisme par quoi l’individu peut se libérer des servitudes de l’existence et retrouver son identité originelle avec la source de l’univers ne sont pas la voie du tantra. En fait celui-ci adopte l’attitude opposée : non pas un retrait de la vie, mais l’acceptation la plus entière possible de nos désirs, de nos sentiments, et des situations que nous rencontrons en tant qu’êtres humains.

 

Dates

Il est très difficile de dater l’apparition des principes et des pratiques tantriques. On rencontre des symboles du rituel tantrique dans la culture d’Harappa (civilisation de la vallée de l’Indus, troisième millénaire avant notre ère) sous la forme de représentations de postures de yoga et d’objets liés au culte de la Mère et de la fertilité.

Il y a une affinité entre les tantras et les védas et des influences mutuelles des uns sur les autres au deuxième millénaire.

Puis une évolution tout au long de notre ère avec des influences multiples, (upanishad et autres)

 

Textes

Des textes ont commencé à être rédigés à l’époque gupta (4ème – 6ème  siècle) et d’autres ont été rassemblés entre le 7ème et le 12ème siècle de notre ère notamment des textes shaiva du Cachemire datant du 9ème et du 10ème siècle.

Mais comme écrit plus haut, la pratique existait depuis plusieurs bien plus longtemps (jusqu’à 3 millénaires avant JC)

Puis il y eut  des textes plus tardifs (du 15ème  jusqu’au 19ème siècle)

Donc beaucoup de traces diffuses et éparses – le tout très difficile à dater.

Les tantras sont nommés Agama, Nigama, Yamalas, etc. suivant le mode de présentation choisi.

 

Sectes :

Plusieurs sectes tantriques  en fonction de la divinité et du rituel. On peut citer :

Saivas : adorateurs de Siva

Vaishnavas : adorateur de Vishnou

Saktas : adorateur de sakti

Ce sont des groupes majeurs qui se divisent eux-mêmes en sous groupes.

Les régions les plus concernées : Assam, Bengale, Orissa, Maharastra, cachemire, contreforts nord ouest de l’Himalaya, Rajasthan certaines régions de l’inde du sud

L’une des sectes Kulachara est censée avoir été fondée par les saints tantriques Natha (Adinât, Gorakshanath, Matsyendrasanath…)

 

Légende :

Les lieux sacrés parurent au gré de la dispersion de la malheureuse première compagne de Shiva, Sati, dont le corps tomba en morceaux peu à peu.  Tel le temple Kamakhsya de Kamrupa dans l’Assam.

 

Largeur de vue :

Le tantra qui est avant tout une voie pratique de réalisation, a adopté diverses méthodes pour répondre aux besoins de différents adeptes, de conditions et de capacités multiples. Bien que le but soit le même pour tous, chacun a la liberté de suivre le sentier à sa façon. Une telle liberté ne siginifie pas une simple négation des limites, mais une réalisation positive, source de joie pure, de telle sorte que la connaissance universelle devient ce qu’elle est, connaissance de soi.

Dans cette optique, les tantras ont développé une structure théorique et pratique, à la fois spirituelle et physique, permettant d’accomplir les objectifs de la vie.

Il est important de dire que le tantra s’est développé en dehors de la société établie. L’approche tantrique de la vie est antiascétique, antispéculative et entièrement dépourvue de clichés perfectionnistes conventionnels.

 

Principes de bases  et finalités:

 

Ils peuvent être exposés en partie du plan cosmique pour arriver au plan humain, ou en partant dans l’autre sens. Pour les tantras, ce qui est dans l’un est dans l’autre, ce qui est en haut et en bas, donc le sens n’a aucune importance. Ce qui est fort pratique car cela veut dire qu’en partant d’une réalité pratique, concrète, on peut remonter jusqu’au plan cosmique, ce que ce propose de faire les pratiques tantriques. Ce peut être un travail sur le corps, un rituel, la visualisation de yantras, mandalas, divinités, la répétition de bija-mantras.

Toutes ces pratiques n’ont qu’un seul but : l’éveil et la réalisation de la vision de l’unité.

 

Philosophie simplifiée :

 

La réalité est un tout indivisible : Shiva-Shakti

Ils ne sont des entités séparées que sur le plan relatif, Shakti actualisant sans cesse la conscience et déployant les mondes successifs.  L’individu qui est intégré à ce système cosmique détient le pouvoir de s’unifier avec la conscience.

La manifestation se fait sur un plan duel – masculin/féminin symbolisé par Purusha/Prakriti. Ils ne sont que deux aspects d’un seul principe.

L’objectif du tantra est donc de réaliser cette unité en soi, en unissant les contraires.

Dans l’expérience de l’unité, Ananda est ressentie.Elle est toujours recherchée.

Le culte du féminin rendu dans les pratiques tantriques vient du fait que la femme est vue comme l’incarnation  de Shakti et est investie de tous les aspects de la vie.

 

Les trois gunas :

 

La conjonction des opposés est source de félicité et débouche sur la spontanéité primordiale. Dans cet état harmonieux, Prakriti, la nature, est composée de trois gunas en parfait équilibre, on ne peut donc les discerner. Dans leur état manifesté ils sont :

Sattva  - essence - est la tendance ascendante orientée vers l’unité et la libération,

Rajas,  - énergie – est la tendance tourbillonnante qui donne l’élan de toute force créatrice

Tamas, - masse – est la tendance descendante ou centrifuge, la source de la décomposition et de l’annihilation.

 

Lorsque le monde se met en branle on peut dire que:

Tamas est l’énergie magnétique

Rajas l’énergie cinétique

Et Sattva l’énergie équilibrante à mi chemin des opposés.

Si ces énergies sont équilibrées, il n’y a ni mouvement, ni manifestation, ni flux, seulement immobilité perpétuelle. Mais dès que l’univers se déploie, il se projette sous forme vibratoire.

 

 

Connaissance scientifique

 

Le tantra a intégré la totalité des connaissances scientifiques traditionnelles en mathématiques, astronomie, - rotation de la terre sur son axe, calcul de la distance moyenne des planètes à partir de la théorie du mouvement équilinéaire, etc – physique. Ces découvertes provenaient de  visions intuitives,  de pratiques et d’illuminations yogiques, et d’une intense observation des phénomènes naturels, sans le recours à une expérimentation conduite selon les méthodes modernes.

 

Ces connaissances   ont amené les yogins a affirmer que le soi extérieur est seulement une petite projection du soi intérieur. Un vaste réservoir de forces latentes attend d’être découvert. Le corps humain est un véhicule au moyen duquel l’énergie psychique dormante, Kundalini Shakti peut être éveillée pour s’unir finalement à la conscience cosmique, Shiva.

 

Rôle des mantras et des yantras

 

Dans la philosophie tantrique, tout est observé sur le plan de la vibration

Ainsi le mantra est-il une mise en vibration d’une certaine qualité d’énergie via des bijas - des phonèmes - qui eux même mettent en vibration des centres énergétiques dans l’être humain, qui eux-mêmes permettent à l’individu d’entrer en vibration avec l’univers. Le son joue un rôle fondamental dans les pratiques tantriques, celui entendu sur le plan manifesté et celui « non frappé »

Le plus connu étant le AUM d'où découle tout l'univers sur son plan manifesté

Le yantra a la même finalité sauf que la vibration est obtenue par des schémas symbolisant la structure vibratoire de l’univers à travers des formes géométriques simples.Certains mandalas combinent ces formes simples en schéma d'une haute complexité; ce sont toujours des " visions" mises sur le papier.

Les deux sont des ponts, des passerelles et ont leurs correspondances les uns dans les autres.

Ils sont des puissants supports pour éveiller la conscience, à travers la mise en vibration d’une certaine forme d’énergie – une fois de plus à travers eux ce sont l’union Shiva/shakti qui est recherchée.

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Deuxième partie à lire ici

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