fiche extraite de la série 2 des cours que je transmets
Kurmasana
Kurma : la tortue
Asana : posture
Donc posture de la tortue.
Il existe différentes versions de la posture de la tortue
But : Celle que nous aborderons aujourd’hui est une technique d’intériorisation.
Le retrait des sens est appelé en yoga « pratyahara ».
C’est l’étape qui précède les états méditatfis
Vous connaissez déjà cela : par exemple, lorsque vous êtes absorbé par quelque chose, vous n’entendez plus les bruits autour de vous, ou bien, le monde visuel disparaît, vous vous retirez à l’intérieur de vous. Mais cela, vous le faites sans y penser.
Des techniques comme Kurmasana apprennent à s’intérioriser consciemment et permettent d’étonnants voyages intérieurs mais surtout, ils permettent de préparer peu à peu les états méditatifs
En outre, elle va créer un lien puissant entre la base et le front, symboliquement entre les énergies de la terre représentées par le Muladhara et celle du ciel, représenté par Ajna.
La Sushumna qui les relie est donc magnétisée de façon très subtile
Beaucoup de choses à chercher et à découvrir donc dans cette pratique
Chez les Natha : Cette position est préparatoire à des états d’arrêt de la pensée et de souffle.
Donc nous voyons aujourd’hui une technique au long cours, que vous pourrez pratiquez très longtemps et que par la suite vous utiliserez dans tel ou tel but que vous aurez vous-même défini.
Pour la gestuelle, il faut pouvoir rester longtemps immobile, avec une aisance profonde.
Donc à vous de trouver la position du corps qui soit la plus confortable. Vous pouvez accommoder. Regardez les vidéos pour cela.
Prendre la posture
Vous vous asseyez et vous joignez les plantes de pieds en mettant les jambes en losange. Les bras vont sous les mollets et vous descendez le buste.
- Si vous le pouvez, si vous êtes souple, vous posez le front sur la plante des pieds. Le dos reste bien plat pour que la tête reste bien dans l’axe, c’est la charnière du bas qui doit travailler. Les mains reposent sur les pieds.
- Si vous n’êtes pas assez souple, mettez préalablement un coussin sur vos pieds pour pouvoir y poser le front afin de ne pas courber trop le dos.
- Si vous êtes extrêmement souple ou qu’au fil du temps vous le deveniez vous pouvez aussi mettre les pieds plus loin devant vous et poser le front sur le sol, le crâne contre les talons, les coudes bien calés sur le sol.
Drishti : le regard peut être posé sur le bout du nez ou levé vers le haut du front ; essayez de le garder fixe même si par la pensée, vous suivez le trajet. Les yeux, eux, ne doivent pas bouger, juste la pensée qui peut (ou pas, au choix) accompagner le trajet du souffle.
Souffle : On travaille sur les souffles Samavritti, c'est-à-dire le souffle égalisé vu dans cette série soit :
1) On inspire de la base au front sur un compte, et on expire sur le même compte en essayant au fur et à mesure d’allonger ; on rajoute donc un compte à la fois jusqu’à atteindre son maximum dans lequel on reste un petit moment. Ce trajet fait aller du cakra de la base, les énergies telluriques, au Ciel. On observe ce qui se passe.
2) On inspire de la base au front sur un compte, rétention poumon plein le même compte dans Ajna qui représente le ciel, la spiritualité, mais aussi la mort, on expire le même compte, puis on tient à poumon vide dans la base, dans la terre, le Muladhara et on crée un lien entre Ajna, les énergies du ciel, les énergies spirituelles et Muladhara, les énergies de la terre, de notre animalité.
On peut aussi faire l’inverse : expirer vers Ajna et inspirer vers Muladhara. On peut aussi changer pendant la pratique.
Mantra : si possible, entendre le son Om, en séquence (vous le calez sur vos comptes c'est-à-dire que vous le répétez un nombre de fois identique à vos comptes)
Il faut avant tout :
- Trouver une aisance dans cette première position
- Intérioriser sa pensée, ressentir qu’on s’isole, observer les jeux de plein et de vide.
- Faire le lien entre les énergies du bas et du haut, terre/ ciel, animal/spiritualité, trouver quelque chose qui ne divise pas
Tout l’espace intérieur doit s’ouvrir et au cœur de notre propre coquille on ressent qui on est, d’où on vient, ou on va, tout se mettra en place au fur et à mesure.
Durée : de cinq minutes pour commencer à un Ghatika (25 minutes environ) quand vous serez familier de cette posture
C’est difficile ?
Pour certains d’entre vous, la posture sera très difficile, le temps que les hanches s’assouplissent ce qui libérera toute l’énergie créatrice qui est générée dans cette zone ainsi que l’énergie sexuelle, les deux provenant des deux premiers cakras.
L’énergie sexuelle dans les écoles de hatha-yoga est une énergie puissante, qui peut être utilisée ou pas mais qui assure au corps sa jeunesse, sa santé, sa créativité. C’est Ojas dont nous reparlerons plus tard.
Bienfaits physiques :
- Met l’individu dans le calme, le recul
- Soigne le plancher pelvien
- Meilleure digestion
- Très régulatrice du sommeil et de la peur de la mort
- Permet du coup de garder l’état de conscience dans le sommeil si on la pratique beaucoup
- Assure une longue vie
Durée : Commencez au début par la tenir 2 ou 3 minutes et jusqu’à 5 minutes si possible pour cette série. Puis vous allongerez progressivement par la suite.
Symbolique : les écoles de yoga ont dans leurs lointaines origines un lien avec le chamanisme. Vous pouvez donc en faisant cette posture vous reliez à l’eau, à la fraîcheur, et devenir une tortue, comme un chamane le ferait. Vous trouverez alors des choses, des compréhensions profondes.
CD audio
3 versions
1 – version de base, avec une simple observation du souffle – 3 minutes
2 - version intermédiaire avec allongement de souffle en deux parties, vous pouvez vous arrêter au milieu c’est prévu, la technique se prolongera avec des rythmes un peu plus poussés, durée 5 + 3 minutes
par la suite, version guidée sur 20 minutes